Peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de la maladie d’Osgood-Schlatter ? C’est normal si vous n’avez pas de jeunes sportifs autour de vous. En effet, cette « maladie de croissance » concerne surtout les adolescents entre 10 et 15 ans. Même si, dans la plupart des cas, elle disparaît d’elle-même à l’âge adulte, elle crée des douleurs qui peuvent entraver les activités de l’enfant. Généralement traitées par des antalgiques, elles peuvent également être soulagées par différents traitements naturels.
Une maladie qui porte le nom de ses découvreurs
Le Dr Osgood a été le premier à décrire, en 1903, la pathologie qui porte son nom. En 1908, le Dr Schlatter complète les observations de son homologue. Cette pathologie concerne l’articulation du genou. La complexité de celle-ci nous permet de nous tenir debout de façon statique, de marcher, de courir ou encore de monter et descendre les escaliers. À l’avant du tibia s’attache le tendon rotulien qui fait le lien avec la rotule, ce petit os rond légèrement bombé qui forme la bosse du genou. L’endroit d’insertion s’appelle la « tubérosité tibiale antérieure » ou « TTA ». Lorsque des contraintes trop importantes sont exercées sur cette région, à cause d’une activité sportive intensive, par exemple, cela crée des douleurs et une tuméfaction, signes de la maladie d’Osgood-Schlatter.
Comment est diagnostiquée la maladie d’Osgood-Schlatter ?
La maladie d’Osgood-Schlatter est généralement diagnostiquée par le médecin traitant de l’adolescent ou par celui du staff sportif qui suit le jeune athlète. Le diagnostic commence par la recherche de la présence d’une petite bosse douloureuse sous la rotule. Il est ensuite confirmé si le patient se plaint d’avoir mal en marchant ou en s’agenouillant, ou simplement en restant appuyé sur le pied correspondant. Le médecin va demander à l’adolescent que celui-ci lui confirme que la mise au repos du genou concerné réduit bien la douleur. Enfin, il peut aussi procéder à des flexions forcées du genou qui vont intensifier cette dernière.
Agir en prévention pour éviter l’apparition de la douleur
Pour diminuer le risque de développer une maladie d’Osgood-Schlatter, il est important que l’adolescent effectue des étirements du genou avant toute séance de sport et après l’activité. Le but est d’échauffer les muscles quadriceps situés sur le devant de la cuisse et qui permettent à l’articulation de se plier ou de se tendre. Lorsqu’ils sont chauds, ils diminuent les contraintes que subit cette dernière. Il est également essentiel que l’adolescent soit responsabilisé sur les risques que peut entraîner une pratique sportive intensive. S’il existe une fragilité de base au niveau du genou, il sera nécessaire de le sensibiliser au fait qu’une douleur doit immédiatement être signalée. En effet, prise tôt, elle limite la durée d’arrêt de l’activité et permet une convalescence plus rapide.
Arrêter le sport et consulter dès la moindre douleur
Toute apparition de la douleur doit signer l’arrêt de la pratique sportive et la mise au repos du genou douloureux. Il est également conseillé de consulter rapidement un médecin qui établira le diagnostic. Ensuite, la reprise du sport devra s’effectuer très graduellement. Pour accompagner celle-ci, le port d’une orthèse peut être préconisé pour éviter une tension trop importante de l’articulation. De plus, cela lui apportera un meilleur maintien et réduira la douleur si celle-ci a tendance à revenir. Des séances de kinésithérapie peuvent également être prescrites.
Diminuer la douleur localement de façon naturelle
Dès la moindre douleur, il est conseillé d’appliquer de la glace sur l’articulation. Il est également possible d’utiliser des huiles essentielles, notamment celles de Gaulthérie odorante et d’Eucalyptus citronné. Elles possèdent toutes les deux de puissantes propriétés anti-inflammatoires et sont également antalgiques. Vous pouvez en mélanger trente gouttes de chaque, dans 3 millilitres de macérat huileux d’arnica. Vous appliquerez ensuite quelques gouttes matin et soir sur la zone douloureuse.
Consulter un ostéopathe pour accompagner une croissance sans douleur
L’ostéopathe va permettre, d’une part, d’éliminer la douleur et, d’autre part, une reprise sportive plus rapide. Il va donc établir un état des lieux des micro-traumatismes qui se sont développés au niveau du genou. Il passera en revue et traitera, s’il y a lieu, les tissus osseux, mais également les ligaments et les tendons sans oublier les muscles. Le praticien va également travailler sur le rééquilibrage de la posture globale de l’adolescent afin de partager équitablement les contraintes sur chaque jambe. Pour cela, il va vérifier l’alignement de la colonne vertébrale, du bassin jusqu’aux chevilles. S’il estime que le port de semelles peut aider l’adolescent à avoir une croissance plus harmonieuse, il pourra l’envoyer consulter un podologue.
Pour éviter au jeune sportif de mettre sa carrière de côté durant toute son adolescence à cause de la maladie d’Osgood-Schlatter, il existe plusieurs moyens naturels pour en diminuer l’impact et surtout lui éviter de souffrir. Une fois le diagnostic posé, consultez un ostéopathe qui agira efficacement sur la douleur et vous donnera des conseils avisés pour une reprise sportive sereine.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.